Toute collectivité doit protection à ses agents menacés ou outragés dans l’exercice de leurs fonctions. Oui mais, si cette protection passe par le tribunal, dans quelles conditions le maire ou le président est-il habilité à ester en justice ? Réponse avec cet arrêt de la cour de cassation, entre principe et exceptions.
Faits et procédure
Une assistance sociale départementale est outragée et menacée de mort par un usager qui, en outre, adresse au supérieur hiérarchique de la victime un (...)
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Aide sociale
Articles
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Agent menacé et outragé : la collectivité peut-elle se porter partie civile ?
10 mai 2005, par Luc BRUNET -
Subvention aux associations : attention à la prise illégale d’intérêts
22 octobre 2008, par Luc BRUNETUn élu peut-il voter une subvention à une association dont il est président de droit à titre bénévole ?
Courant 2003 et 2004 le conseil municipal d’une ville d’Ile-de-France (40 000 habitants) accorde d’importantes subventions (de 23 000 à 153 000 euros) à quatre associations sportives ou d’insertion présidées par des élus. Les édiles concernés (le maire, deux adjoints et un conseiller municipal) prennent part au vote. Poursuivis pour prise illégale d’intérêts, ils sont condamnés (...) -
Noyade au cours d’une sortie : les animateurs responsables ?
30 janvier 2007, par Luc BRUNETCes animateurs sont-ils responsables de la noyade d’un adolescent au cours d’une sortie organisée par la commune alors que l’autopsie a identifié une pathologie cardiaque pouvant être à l’origine du décès ?
Le 18 août 2000, six adolescents encadrés par deux animateurs saisonniers employés par une commune (35 000 habitants) de la région Centre se rendent sur un site où se trouvent six plans d’eau dont l’un est ouvert à la baignade sous le contrôle d’un maître nageur. La sortie s’inscrit (...) -
Confidentialité de l’action sociale dans les communes de moins de 1500 habitants
8 juin 2017Une commune de moins de 1500 habitants qui exerce les attributions d’action sociale de proximité peut-elle octroyer des aides sociales individuelles sans délibération publique du conseil municipal afin de préserver la confidentialité des bénéficiaires ?
Oui. Depuis la loi NOTRe, les communes de moins de 1500 habitants ne sont plus obligées de créer un centre communal d’action sociale (CCAS), elles peuvent décider de gérer directement cette compétence ou la transférer en tout ou partie (...) -
Eviction d’un membre du conseil d’administration d’un CCAS
1er août 2013Le maire peut-il prononcer la démission d’office d’un membre du conseil d’administration d’un CCAS pour sanctionner son absentéisme aux réunions ?
Oui s’il s’agit d’un membre nommé par le maire (pour les membres élus, c’est le conseil municipal qui est compétent sur proposition du maire). Encore faut-il démontrer que l’intéressé se soit effectivement abstenu, sans motif légitime, de siéger au cours de trois séances consécutives et qu’il ait été préalablement mis en mesure de (...) -
Dommages subis par un mineur confié à un département : les limites de la responsabilité sans faute
3 janvier 2013, par Luc BRUNETUn département est-il responsable de plein droit des dommages subis par un mineur qui lui a été confié dans le cadre d’une ordonnance de placement provisoire du juge des enfants ?
Non : la responsabilité sans faute du département n’est engagée que s’agissant des dommages causés à des tiers par le mineur confié. En revanche si le mineur est victime de son propre comportement, un défaut de surveillance doit être établi. La circonstance que le mineur ait été victime d’un accident dans (...) -
Aides du département à l’hébergement d’une famille - Troisième anniversaire de l’enfant le plus jeune - Conséquences
30 mars 2017, par Luc BRUNETUn département peut-il automatiquement stopper le versement d’une aide pour l’hébergement d’une mère et ses deux enfants au 3è anniversaire du plus jeune ?
Non : il appartient au département, avant de mettre fin au versement de cette aide, d’examiner la situation particulière de la famille et de s’assurer de l’existence d’une solution alternative - qu’il s’agisse d’un hébergement pris en charge par l’Etat, d’un accueil des mineurs par l’aide sociale à l’enfance ou de toute autre (...) -
Le principe d’égalité n’impose pas la discrimination positive
17 juin 2011, par Luc BRUNETLe principe constitutionnel d’égalité impose-t-il au législateur de traiter différemment des situations différentes ?
Non : le principe d’égalité impose de traiter de la même façon des personnes qui se trouvent dans la même situation, mais n’oblige pas à traiter différemment des personnes se trouvant dans des situations différentes.
Le Conseil constitutionnel a été saisi le 7 avril 2011 par le Conseil d’Etat d’une question prioritaire de constitutionnalité posée par la Fédération (...) -
Impossibilité de limiter la compétence territoriale d’un centre intercommunal d’action sociale
20 février 2015Un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) peut-il créer un centre intercommunal d’action sociale (CIAS) compétent uniquement pour une partie de son territoire ?
Non : un tel centre doit recouvrir l’intégralité du périmètre intercommunal, la compétence action sociale lui étant transférée de plein droit. Les communes peuvent, en revanche, se regrouper dans le cadre d’une entente intercommunale sur les objets d’utilité communale compris dans leurs attributions, telles (...) -
Décision collégiale : qui en est responsable ?
17 novembre 2002, par Luc BRUNETRetour sur une délibération qui a, en son temps, défrayé la chronique : jusqu’où rechercher la responsabilité pénale pour une décision délictueuse ? S’arrêter au maire qui l’a inspirée ou inclure les autres membres délibérants ?
Un conseil municipal décide de subordonner l’octroi d’une prime de naissance à une condition de nationalité. La Cour de cassation (Cass crim 17 décembre 2002, Bulletin criminel 2002 N° 227 p. 832) confirme la condamnation du maire et d’un adjoint pour (...)