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Risques sanitaires liés à une exposition aux champs électromagnétiques : encore des incertitudes

Réponse du 14 mai 2013 à la Question N° : 24614 de Mme Pascale Got

Les champs électromagnétiques émis par les antennes-relais sont-ils dangereux pour la santé ?

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Peut-être... : les travaux scientifiques réalisés à ce jour n’ont pas permis de mettre en évidence de relations de causalité entre l’exposition aux radiofréquences (antennes relais de téléphonie mobile, wifi) et des effets sanitaires. Les champs électromagnétiques radiofréquences ont été classés, en mai 2011, par le centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en « peut-être cancérogène ». L’utilisation intensive des téléphones mobiles conduit à des niveaux d’exposition très nettement supérieurs à ceux qui sont constatés à proximité des antennes-relais.

Les téléphones portables plus dangereux que les antennes-relais ?

"Les travaux scientifiques réalisés à ce jour n’ont pas permis de mettre en évidence de relations de causalité entre l’exposition aux radiofréquences (antennes relais de téléphonie mobile, wifi) et des effets sanitaires comme l’hypersensibilité électromagnétique.

S’agissant des risques liés à l’exposition individuelle aux champs électromagnétiques émis par les téléphones mobiles, les études biologiques, cliniques et épidémiologiques montrent que l’hypothèse d’un risque ne peut être totalement exclue pour des utilisateurs intensifs de téléphones mobiles. Des interrogations subsistent sur d’éventuels effets à long terme pour ces usages qui conduisent à des niveaux d’exposition très nettement supérieurs à ceux qui sont constatés à proximité des antennes-relais".

Potentiellement cancérogène

"C’est la raison pour laquelle les champs électromagnétiques radiofréquences ont été classés, en mai 2011, par le centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en « peut-être cancérogène », en raison d’un nombre très limité de données suggérant un effet cancérogène chez l’homme et de résultats insuffisants chez l’animal de laboratoire, rejoignant en cela l’avis publié par l’agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) en 2009 à la suite du rapport d’expertise".

Etude pilote indépendante

"Néanmoins les souffrances rapportées par les personnes indiquant être hypersensibles aux champs électromagnétiques ne peuvent être ignorées. C’est pourquoi, une étude visant à mettre en œuvre une prise en charge adaptée de ces personnes a été lancée en juillet 2012 par le service de pathologie professionnelle de l’hôpital Cochin à Paris. Il s’agit d’une étude pilote indépendante d’une durée de 4 ans financée dans le cadre d’un programme hospitalier de recherche clinique. Les patients sont reçus dans le centre de consultations de pathologies professionnelles et de l’environnement de leur région. Un suivi des symptômes des patients est effectué durant un an."

Réponse du 14 mai 2013 à la Question N° : 24614 de Mme Pascale Got

 En l’état des connaissances scientifiques, les effets sanitaires d’une exposition aux champs magnétiques des antennes-relais restent encore incertains.

 Une étude indépendante est en cours pour mieux en mesurer l’impact sur les personnes indiquant être hypersensibles.

 L’utilisation intensive des téléphones mobiles conduit à des niveaux d’exposition très nettement supérieurs à ceux qui sont constatés à proximité des antennes-relais.


Etes-vous sûr(e) de votre réponse ?

Un maire qui juge insuffisantes les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques fixées au niveau national, peut-il, au nom du principe de précaution, réglementer plus drastiquement l’implantation d’antennes de téléphonie mobile sur le territoire de sa commune ?

Un OPHLM peut-il être déclaré responsable des problèmes de santé d’une locataire qu’elle impute à la proximité d’antennes relais de téléphonie mobile ?

[1Photo : © Mmaxer