Le portail juridique des risques
de la vie territoriale & associative

Associations

Réponse publiée le 15 janvier 2013 à la Question N° : 5062 de M. Jean Grellier

Les avantages en nature consentis à des bénévoles (ex : prise en charge de repas, libre accès aux spectacles...) peuvent-ils être assimilés à un salaire par l’URSSAF ?

Oui : le bénévolat constitue un engagement libre et sans contrepartie de quelque nature que ce soit. Le bénévole peut seulement être remboursé de toutes les dépenses engagées dans le cadre de ses activités associatives sur la base de leur montant réel et justifié. Ainsi des associations organisatrices de festivals ont vu les URSSAF locaux requalifier l’engagement bénévole en salariat.


Aucune incertitude juridique : pas de contrepartie pour les bénévoles

« L’état actuel du droit applicable ne laisse pas de place à l’incertitude juridique. Soit l’intervenant perçoit une rémunération en contrepartie du travail réalisé dans le cadre d’un lien de subordination et il est considéré comme un salarié. Soit il ne perçoit rien en contrepartie de son engagement, en dehors des remboursements de frais engagés pour les besoins de l’activité associative et il est alors considéré comme un bénévole.

S’agissant des contentieux intervenus dans le domaine culturel et à la suite de contrôles de l’URSSAF ou de l’inspection du travail, l’existence d’un lien de subordination entre l’organisateur de spectacle et la personne présentée comme bénévole, et l’attribution d’une rémunération distincte du remboursement de frais réellement exposés par le bénévole ont caractérisé un contrat de travail. Le bénévolat constitue un engagement libre et sans contrepartie de quelque nature que ce soit. »

Remboursement des frais

" Le bénévole peut cependant être remboursé de toutes les dépenses engagées dans le cadre de ses activités associatives sur la base de leur montant réel et justifié, ces remboursements de frais ne constituant pas une rémunération. Il peut aussi renoncer expressément au remboursement de ses frais réellement engagés. Dans ce cas, le renoncement peut être assimilé à un don et le bénévole peut alors bénéficier de la réduction d’impôt sur le revenu relative aux dons prévue à l’article 200 du code général des impôts (CGI). "

Chèque-repas

"Il est par ailleurs précisé qu’afin de sécuriser les associations confrontées à la gestion des repas des bénévoles, la loi du 23 mai 2006 relative à l’engagement éducatif a ouvert la possibilité pour ceux-ci de bénéficier de chèques-repas. Ils sont accessibles aux bénévoles ayant une activité régulière, les salariés ne pouvant en bénéficier. Le dispositif fonctionne de la même manière que pour les salariés sans pour autant susciter une requalification du bénévolat. D’une valeur unitaire de 5,80 € maximum, ces chèques sont émis par des sociétés spécialisées, l’association prenant à sa charge la totalité du montant et cette contribution étant exonérée de toute charge fiscale, cotisation et contribution sociale. Ils permettent au bénévole d’acquitter tout ou partie du prix d’un repas consommé au restaurant ou préparé par un restaurateur sans avancer de frais. Ces chèques-repas dispensent ainsi les associations du travail administratif de remboursement des frais de restauration engagés par leurs bénévoles, permettent également de mieux maîtriser les dépenses et évitent une requalification."

Libre accès aux spectacles

"S’agissant du libre accès aux spectacles, le ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative va se rapprocher des ministères des affaires sociales et de la santé, et de la culture et de la communication afin d’étudier la mise en place d’une politique commune. Une tolérance ou une franchise pour ces contreparties pourrait être envisagée dès lors qu’elles sont significativement inférieures à l’importance de l’engagement bénévole (par exemple dans un rapport de 1 à 4 et dans une limite exprimée en valeur absolue en euros). Des règles de ce type existent en matière de réduction d’impôt sur le revenu au titre du mécénat prévue à l’article 200 du code général des impôts précisé par l’instruction fiscale n° 71 du 16 mai 2007 publiée au bulletin officiel des impôts (BOI) sous la référence 5 B-14-07 (§ n° 9)".

Réponse publiée le 15 janvier 2013 à la Question N° : 5062 de M. Jean Grellier

 La réponse du ministère, à défaut d’encourager le bénévolat, a le mérite d’être claire : les bénévoles peuvent simplement obtenir le remboursement de leurs frais, à l’exclusion de toute autre contrepartie. A défaut les associations concernées prennent le risque, en cas de contrôle fiscal, d’une requalification de l’engagement bénévole en salariat... Des associations organisatrices de festival en ont fait les frais, les bénévoles bénéficiant de la prise en charge de leur repas ou d’un accès libre aux spectacles.

 La loi du 23 mai 2006 relative à l’engagement éducatif a ouvert la possibilité pour les bénévoles de bénéficier de chèques-repas. Ils sont accessibles aux bénévoles ayant une activité régulière. Le dispositif fonctionne de la même manière que pour les salariés sans pour autant susciter une requalification du bénévolat. D’une valeur unitaire de 5,80 € maximum, ces chèques sont émis par des sociétés spécialisées, l’association prenant à sa charge la totalité du montant et cette contribution étant exonérée de toute charge fiscale, cotisation et contribution sociale.

 En l’état actuel des textes aucune tolérance n’existe pour l’accès libre des bénévoles aux spectacles et festivals organisés par l’association. Le ministère réfléchit à l’instauration d’une franchise pour ces contreparties dès lors qu’elles sont significativement inférieures à l’importance de l’engagement bénévole.


Etes-vous sûr(e) de votre réponse ?

Une association peut-elle être tenue responsable de l’accident survenu, après la clôture d’un festival, par un spectateur en état d’ébriété ?

Les membres d’une association qui prêtent main forte à une autre pour l’organisation d’un festival peuvent-ils, en cas d’accident, rechercher la responsabilité de l’association organisatrice en invoquant une convention tacite d’assistance bénévole ?