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Urbanisme

Réponse du 18/11/2010 à la Question écrite n° 15163 de M. Jean Louis Masson

Le cahier des charges d’un lotissement est-il concerné par la caducité décennale des règles du lotissement ?


 [1]

Non : seules les règles d’urbanisme approuvées par l’administration deviennent caduques dix ans après la délivrance de l’autorisation de lotir [2]. Ainsi cette caducité ne s’applique pas au cahier des charges du lotissement, ni au mode de gestion des parties communes.


"L’ordonnance n° 2005-1527 du 8 décembre 2005 relative au permis de construire et aux autorisations d’urbanisme a abrogé l’article L. 315-2-1 du code de l’urbanisme mais a inséré dans celui-ci l’article L. 442-9, modifié ultérieurement par la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010, qui reprend le principe de la caducité des règles de lotissement.

En effet, aux termes du premier alinéa de cet article, « les règles d’urbanisme contenues dans les documents approuvés d’un lotissement deviennent caduques au terme de dix années à compter de la délivrance de l’autorisation de lotir si, à cette date, le lotissement est couvert par un plan local d’urbanisme ou un document d’urbanisme en tenant lieu ».

Ainsi, seules les règles d’urbanisme approuvées par l’administration deviennent caduques dix ans après la délivrance de l’autorisation de lotir. A contrario, et ainsi que le précisent les dispositions du troisième alinéa du même article, cette caducité ne s’applique pas au cahier des charges du lotissement, document de nature contractuelle, qui n’est pas soumis à l’approbation de l’autorité administrative, ni au mode de gestion des parties communes.

Elle n’affecte pas davantage les droits et obligations résultant des dispositions du code civil en matière de plantation, bornage et mitoyenneté.

Les règles d’intérêt privé ou collectif qui figurent dans le cahier des charges, ainsi que les servitudes issues du code civil destinées à régir les relations entre colotis et les relations entre le lotisseur et les acquéreurs demeurent donc en vigueur à l’issue des dix ans. En conséquence, les colotis ou l’assemblée syndicale pourront s’en prévaloir devant le juge judiciaire".◆

Réponse du 18/11/2010 à la Question écrite n° 15163 de M. Jean Louis Masson


Seules les règles d’urbanisme approuvées par l’administration deviennent caduques dix ans après la délivrance de l’autorisation de lotir (si, à cette date, le lotissement est couvert par un plan local d’urbanisme ou un document d’urbanisme en tenant lieu). Cette caducité ne s’applique donc ni au cahier des charges du lotissement, ni au mode de gestion des parties communes, ni aux règles relatives aux plantations, bornages et à la mitoyenneté.


Article L442-9 du code de l’urbanisme


Voir aussi

 Les règles d’urbanisme contenues dans les documents approuvés d’un lotissement deviennent-elles automatiquement caduques au terme de dix années à compter de l’autorisation de lotir ou du permis d’aménager si, à cette date, le lotissement est couvert par un plan local d’urbanisme ou les colotis peuvent-ils demander leur maintien en vigueur ?

 Conseil d’État, 27 juillet 2009, N° 302110

 Une commune limitrophe peut-elle exercer un recours contre une décision de lotir ?

[1Photo : © Paul Cowan

[2Si, à cette date, le lotissement est couvert par un plan local d’urbanisme ou un document d’urbanisme en tenant lieu.