Il ne s’agit pas ici d’une demande abusive d’indemnisation : la commune, sociétaire de la SMACL, est effectivement responsable de ce sinistre causé par... un faucon !
Cette rubrique fait régulièrement la part belle aux déclarations de sinistres les plus fantaisistes. Ici, les dommages sont bien réels : la verrière de l’atelier d’un artisan a volé en éclats sous l’effet d’un choc accidentel.
L’enquête en a vite démontré l’origine : un faucon lancé à pleine vitesse est entré en collision avec ladite verrière.
Comment était-ce possible et d’où venait ce faucon ?
La commune avait tout simplement fait appel à un homme de l’art, spécialiste de la chasse au vol et de l’effarouchement, pour en finir avec une plaie endémique de la ville : la prolifération des pigeons.
La technique est, dit-on, particulièrement efficace : lâché en centre-ville, le rapace mène la vie tellement dure aux pigeons que, de guerre lasse, ceux-ci préfèrent aller tranquillement roucouler sous des cieux plus sereins.
Ce jour-là, en grand professionnel de l’effarouchement, le faucon avait piqué droit sur un couple de pigeons se la coulant douce sur une toiture. Mais, comme dans un dessin animé de Tex Avery, il avait sans doute mal évalué la distance de sa cible. Et splatch ! Il est passé à travers la verrière.
Le responsable ? En premier ressort, c’est le donneur d’ordres : la commune dont l’assureur indemnise par conséquent l’artisan sinistré, avec un recours auprès du fauconnier dont la responsabilité profesionnelle est en l’espèce engagée.