Ce n’est pas une fable mais bel et bien un contentieux porté devant le tribunal administratif. Ou comment un gendarme couché peut provoquer un trouble de jouissance sans couper l’appétit !
Depuis cinq ans, ce couple de retraités ne parvient plus à dormir : un ralentisseur installé sur la voie communale, sous ses fenêtres, engendre “insomnie, stress, vertiges et déficience de la régénération des neurones”.
Sommée de supprimer le gendarme couché, la commune finit par obtempérer. Mais l’affaire ne s’arrête pas là.
Le couple a besoin de se régénérer. Il consulte moult médecins -dont un psychologue - et suit sept cures, minceur ici, remise en forme là, au cours desquelles il dîne au restaurant avec naturellement force anti-dépresseurs au menu : huîtres et vin rouge Beau-Rivage notamment !
Tout cela par la faute de ce satané gendarme et donc de la commune qui reçoit une avalanche de factures et une demande indemnitaire pour un total de 100 000 €.
Le tribunal administratif est appelé à trancher sur la réalité du trouble de jouissance et sur la justification des factures présentées par les plaignants.