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Chant d’oiseaux

Tribunal de Police de Montbard, 3 février 2012

La pénalisation des acteurs de la vie publique n’épargne pas les maires ruraux. Après la condamnation médiatisée du maire ayant giflé un ado, en voici une nouvelle illustration. Avec un enseignement : le nom du village ne saurait constituer une cause d’exonération !

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Le ton monte entre le maire et un cousin agriculteur qui effectue des travaux dans un champ. Le maire laisse échapper des noms d’oiseau.

L’affaire aurait pu en rester là mais plainte est déposée contre l’élu pour injures.

L’occasion pour le président du tribunal de police de déplorer que des affaires familiales viennent s’immiscer dans la vie politique locale de cette commune de 86 habitants au nom prédestiné : Champ d’oiseau !

Nulle indulgence pour autant à l’endroit du maire : le nom de la commune ne saurait constituer une cause d’exonération de responsabilité. En répression l’élu est condamné à une peine de... 10 euros d’amende.

Somme bien dérisoire, finalement, au regard des dépenses, bien plus conséquentes, engagées par le service public de la justice pour traiter cette affaire du siècle ! La dépénalisation de la vie publique comme remède à la crise des finances publiques ?

[1Dessin : © Jean Duverdier