Le saviez-vous ? La pomponnette est un chrysanthème à petites fleurs. Et comme tout chrysanthème qui se respecte, sa floraison dépend d’un ensoleillement décroissant. C’est pour cela qu’il fleurit en automne pour atteindre sa plénitude à la Toussaint. Sauf si l’éclairage public s’en mêle.
Rien à voir avec la femme du boulanger. Cette pomponnette-là incarne la fidélité et la ponctualité. Chaque année, dès les premiers jours de l’automne, elle laisse exploser ses boutons en "pompons" éclatants : un véritable feu d’artifice qui resplendit chaque 1er novembre dans les cimetières !
Vous l’avez compris, cette pomponnette est un chrysanthème dont le cycle végétatif s’accélère lorsque décroît l’ensoleillement quotidien.
Or, voilà deux ans, trois lampadaires publics ont été installés en bordure de l’exploitation d’un arboriculteur qui, justement, quelques mois plus tard, décidait d’implanter là des pomponnettes. Mal lui en a pris car les fleurs, éclairées le jour par le soleil et la nuit par les lampadaires, n’ont pas vu venir l’automne.
Au total, 600 pomponnettes ont ainsi oublié de fleurir. C’était autant de ventes manquées à l’occasion de la Toussaint. La faute à qui ? Pour l’arboriculteur, cela ne fait aucun doute : le manque à gagner est imputable aux lampadaires, c’est-à-dire à la commune. Il demande donc réparation : 300 pots à 2 € 10 et 300 autres à 2 € 75.
Oui mais ? Les lampadaires n’ont-ils pas été installés avant les pomponnettes ? Et lorsque l’arboriculteur a implanté celles-ci, l’année suivante, n’était-ce pas en connaissance de cause ? Autrement-dit, comment la commune pourrait-elle être tenue pour responsable d’un phénomène dommageable qui a surpris le professionnel lui-même ?
Reste la prévention pour les plantations à venir : ou bien planter les chrysanthèmes plus loin, hors de portée des lampadaires, ou bien ne pas allumer ces derniers d’août à mi-octobre, pour que l’automne fasse tranquillement son office auprès des pomponnettes.