Les travailleurs exposés à un risque élevé de maladie professionnelle peuvent-ils obtenir la réparation d’un préjudice d’anxiété ?
[1]
Oui
La Cour de cassation reconnaît pour la première fois l’existence d’un préjudice d’anxiété pour les salariés exposés à l’amiante [2]. En effet ils "se trouvaient par le fait de l’employeur dans une situation d’inquiétude permanente face au risque de déclaration à tout moment d’une maladie liée à l’amiante et étaient amenés à subir des contrôles et examens réguliers propres à réactiver cette angoisse".
Appliquée ici au cas de l’amiante, la reconnaissance d’un préjudice d’anxiété pourrait être étendue à toutes les hypothèses où les travailleurs sont exposés à risque, particulièrement élevé, de contracter une maladie professionnelle.