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Urbanisme

Réponse du 20/12/2012 à la Question écrite n° 02295 de M. Jean Louis Masson

Un PLU peut-il dans le périmètre d’un site classé rendre constructible une zone naturelle ?

 [1]


Non : il s’agit d’une modification substantielle qui aurait pour effet de dénaturer le site. La modification du périmètre d’un site classé par un déclassement ne peut être envisagée que dans des cas exceptionnels et doit faire l’objet d’un décret en Conseil d’État. Pour autant le classement d’un site n’a ni pour objet ni pour effet d’instituer une inconstructibilité de principe ou d’interdire toute activité économique : la réalisation d’un projet en site classé ne remettant pas en cause les principes du classement n’entraîne pas la nécessité de déclasser, même partiellement, le site.

Une servitude d’utilité publique

"Le site classé, qui constitue une servitude d’utilité publique affectant l’utilisation du sol, est un outil de préservation des paysages les plus remarquables qui appelle à une gestion patrimoniale des espaces concernés et à une utilisation qui préserve leurs caractéristiques. Le maire est donc tenu de veiller à la compatibilité de son document d’urbanisme avec la protection du site".

Pas d’inconstructibilité de principe

"En particulier, même si le classement d’un site n’a ni pour objet ni pour effet d’instituer une inconstructibilité de principe ou d’interdire toute activité économique, il a pour objectif de conserver les caractéristiques du site et de les préserver de toute atteinte grave (destruction, altération, banalisation...)."

Modifications majeures prohibées

" Aussi, des modifications majeures apportées après le classement aux règles du plan local d’urbanisme (PLU), qui auraient pour effet de permettre la dénaturation d’un site ou d’un secteur bénéficiant d’une protection au titre du site classé, telles que la transformation d’une zone N en zone U, doivent être considérées comme incompatibles avec les objectifs de classement et remettant en cause le principe même de la protection. Dans le cas particulier du site classé du Mont Saint-Quentin, le maire de la commune devra donc, en lien avec les services déconcentrés de l’État, s’assurer que l’ouverture à l’urbanisation d’une parcelle située en zone naturelle n’est pas de nature à modifier l’économie générale du site et les objectifs de sa protection et qu’elle n’a pas pour objet de satisfaire un intérêt individuel".

Modification exceptionnelle du périmètre d’un site classé

"En tout état de cause, la réalisation d’un projet en site classé ne remettant pas en cause les principes du classement n’entraîne pas la nécessité de déclasser, même partiellement, le site. En effet, la modification du périmètre d’un site classé par un déclassement ne peut être envisagée que dans des cas exceptionnels et doit faire l’objet d’un décret en Conseil d’État."

Réponse du 20/12/2012 à la Question écrite n° 02295 de M. Jean Louis Masson]

 Le classement d’un site constitue une servitude d’utilité publique affectant l’utilisation du sol. Le maire est donc tenu de veiller à la compatibilité de son document d’urbanisme avec la protection du site.

 Le classement d’un site n’a ni pour objet ni pour effet d’instituer une inconstructibilité de principe ou d’interdire toute activité économique, il a pour objectif de conserver les caractéristiques du site et de les préserver de toute atteinte grave.

 Des modifications majeures apportées après le classement aux règles du plan local d’urbanisme (PLU), qui auraient pour effet de permettre la dénaturation d’un site ou d’un secteur bénéficiant d’une protection au titre du site classé, telles que la transformation d’une zone N en zone U, doivent être considérées comme incompatibles avec les objectifs de classement et remettant en cause le principe même de la protection.

 La modification du périmètre d’un site classé par un déclassement ne peut être envisagée que dans des cas exceptionnels et doit faire l’objet d’un décret en Conseil d’État.


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[1Photo : © Daniel Gilbey